Best Pratice : La Royal Navy met en place un serious game pour former ces recrues

Il y a quelques jours j’essayais de vous donner une définition minimale d’un serious game. Aujourd’hui je vais essayer de vous en montrer les bénéfices.

Plusieurs études sont sorties dernièrement et toutes sont unanimes : les serious game sont un moyen ludique ET efficace d’apprendre.

Je vais vous en présenter une dans ce billet, le but étant de regrouper sur ce blog des “best pratices”, comprenez des usages intéressants de ces nouveaux outils, de trouver des points commun et donc les aspects que l’on pourra considérer comme étant généraux aux serious game.

La première étude que je voulais vous présenter à été menée par la Royal Navy. Le but de l’étude était de mesurer l’impact de l’arrivée d’un serious dans l’enseignement de leurs officiers en formation. La formation porte des rondes d’inspection des bâtiments. Il se trouve que cette formation est celle qui, historiquement, pose le plus de problème. Le taux d’échec pour ce module est de 200 à 300% supérieurs aux autres modules. Alors pourquoi cette différence? D’après la Navy cela est du à 2 facteurs. Premièrement, c’est un module très technique, qui demande beaucoup de connaissances et de concentration. Deuxièmement, ce module est enseigné à bord des navires, hors pour la plupart des officiers c’est leur première fois sur un bâtiments et c’est un véritable “choc” pour eux, suffisamment en tout cas pour les troublés durant leur apprentissage.

La Royale Navy à donc décidé d’écarter les apprenants de environnement stressant en les immergeant dans un univers 3D. Ce monde virtuel recrée une frégate dans laquelle les recrues peuvent se déplacer. Le serious game les mets ensuite en situation de travail, ils doivent repérer une panne et la résoudre.

Alors quels sont les résultats ? Et bien au final l’échec à cet examen est 50% moins important avec cette méthode immersive qu’avec un enseignement “classique”. De plus, quasiment toutes les recrues ont trouvées que le serious game était facile à utiliser et plutôt intuitif. On est assez loin des remarques faites pour l’enseignement classique où ils parlaient plutôt de quelque chose de difficile et stressant.

Les professeurs aussi ont un discours positif sur la mise en place de ce nouvel outil :

“The majority of the students find that the game facilitates their understanding and aids the learning process.”

Voilà donc un des aspects des serious game auquel on ne pense pas forcement. Apprendre dans un univers en trois dimensions permet d’enlever à l’apprenant tout le stress causé par l’environnement. Alors bien sur cela fonctionne pour des militaires embarqués, mais on peut aussi imaginer que cela fonctionnerai aussi bien sur des internes en chirurgie par exemple. Et plus généralement sur toutes les personnes qui doivent apprendre un travail sur “le terrain”. En terme de pédagogie cela semble en effet pertinent de leur faire apprendre les bases dans un premier temps et ensuite de les confronter à la réalité du terrain avec tout ce que cela comporte comme différence.

Vous trouverez ci dessous la vidéo du serious game en question. C’est de la 3D immersive, avec finalement très peu d’interaction, juste quelques messages textes. Mais cela à l’air de suffire largement.