Laval Virtual : les serious game (2/2)

Avec le recul je me rend compte que mon premier article à pu être mal compris. Il est vrai que le ton dominant était la déception, mais en AUCUN cas je regrette de m’y être rendu. Cette grande messe du virtuel vaut absolument le détour. D’autant plus avec ce que je vais vous expliquer ci dessous !

Car en terme de formations “virtuelle” Laval Virtual à clairement tenu ces promesses. Autant pour ce qui est de l’immersion et du collaboratif les “petites” solutions que nous mettons en place peuvent rivaliser avec celles des grands groupes. Autant quand on parle de formations ce n’est plus la cas.

Je pense notamment à Saint Gobain qui à crée un prototype génial pour former les ouvriers à mettre de l’enduit sur les murs/les façades. L’ancienne méthode était relativement basique : On prend un mur test, on le recouvre, on voit où il y a des trous et on répète cette séquence jusqu’à ce que le résultat soit convaincant. Deux limites à cette technique :

Ils ont donc mis en place un outil de simulation perfectionné, qui, à mon avis, forme mieux que la méthode “classique”

L’interaction est super réaliste, l’ouvrier dispose d’une “lance” pour enduire son mur. Il doit donc “repeindre” l’écran en passant son outil sur toute la surface de l’écran.

Une fois cette étape terminée, le simulateur affiche une surcouche d’information. Le tracé précis est affiché ainsi qu’un dégradé de couleur en fonction de la quantité de matière déposée. La qualité du feedback est donc bien meilleure qu’avec la méthode, et sans avoir besoin de gaspiller un grain de matière. Tout simplement génial !

J”ai retrouvé à Laval beaucoup de seriousgame plus classique, mis en situation de l’avatar, souvent dans des situations d’urgences. Le but étant d’interagir avec l’environnement 3D pour résoudre la crise en cours. Innovant, souvent très bien réalisé mais rien d’extraordinaire pour ceux qui suivent le mouvement du seriousgame depuis longtemps. Encore une fois ce type de “jeu” était avant tout destiné à l’automobile ou l’industrie pétrochimique. On retrouve là le critère bloquant du prix moyen d’un seriousgame qui est aux alentours de 80 000€, beaucoup trop élevé pour les PME.

 

Cependant, une initiative intéressante est en cours au sein de l’université de Lyon. Depuis quelques années ils ont mis en place un lifting de leurs contenu. Apparemment les supports de cours devenait vieillissant et les étudiants devenaient moins attentifs. J’ai rencontré sur le salon  @batier qui m’a présenté ces nouveaux cours en 3D. Plutôt novateur avec lunettes 3D et modélisation des mouvements d’un sportif en trois dimensions afin de suivre seconde par second la progression des efforts au sein de ses articulations.

Dans la même veine que Prospectic, le postulat de départ est que l’on apprends mieux avec du contenu visuel 3D qu’avec des slides classiques. D’ailleurs, Christophe Batier m’a affirmé que sur le site web de la fac on pouvait trouver une études sur l’apport de ces nouveaux support en terme d’apprentissage. J’ai cherché mais je n’ai pas trouvé. Si cela vous intéresse sachez que cela doit être sur ce site : http://icap.univ-lyon1.fr/. Si j’ai des nouvelles à ce propos je ferais une mise a jour du billet.

 

Une édition 2011 de Laval Virtual très très riche en technologie diverses, je n’ai pas fais le tour de toutes dans ces deux billets, mais peut être un peu decevant sur le coté collaboratif. Par contre, et c’est clairement la tendance du moment, les seriousgame sont au beau fixe avec des initiatives vraiment convaincantes.

J’espère pouvoir me rendre en 2012 à cette manifestation, qui vraiment vaut le détour !

Et vous, y étiez vous ? Quels sont vos retours / impressions sur ce salon ?